En effet, depuis peu, la retraite progressive est accessible aux actifs cumulant plusieurs employeurs.
Ce dispositif relativement méconnu des Français permet de combiner travail à temps partiel et retraite :
– Une façon d’amorcer son départ à la retraite en douceur et d’aménager son temps de travail selon ses possibilités tout en continuant d’apporter ses qualités et compétences professionnelles à l’entreprise.
Alors, combien d’heures peut-on travailler en retraite ⁉ 🤔
Les retraités ont le droit de reprendre une activité au service de leur ancien employeur sous réserve de conclure un nouveau contrat de travail après un délai de six mois à compter de leur départ à la retraite.
Aucune limite d’heures n’existe.
Les salariés en situation de cumul emploi retraite peuvent exercer à temps partiel ou à temps plein.
Comment demander à travailler à la retraite ?
🚨 On doit obtenir l’accord de son employeur.
Pour accéder au dispositif, on doit envoyer le formulaire Cerfa 13362*02 à sa caisse de retraite.
En tant que salarié ou cadre dans le secteur privé, ce formulaire est à envoyer à notre Carsat (caisse locale de la CNAV).
Cette attestation doit être complétée par l’ employeur et mentionner notre nouveau temps de travail.
🚨 Pour que la demande soit recevable, elle doit contenir :
– Une photocopie de chaque contrat de travail à temps partiel à la date de départ à la retraite progressive ;
– Une déclaration sur l’honneur attestant que l’on n’exerce plus aucune autre activité que celle mentionnée dans le contrat ;
– Vos bulletins de paie de l’année précédant la date de dépôt de la demande de retraite progressive ;
– Une attestation de chaque employeur indiquant notre durée de travail à temps partiel et à temps complet dans l’entreprise, exprimées en heures.
Comment calculer ses heures de travail ?
Comment travailler une fois à la retraite ?
– Il faut être âgé d’au moins 60 ans et avoir totalisé au moins 150 trimestres, par cotisation (périodes travaillées), assimilation (maternité, maladie) ou rachat.
🚨 Cette condition est indispensable à la validation des années de travail à temps partiel.
Pour le calcul de la durée d’assurance, les trimestres validés dans tous les régimes de retraite auxquels le salarié a été affilié au fil de ses années d’exercice sont retenus, y compris ceux qui ne donnent pas droit à une retraite progressive.
Évidemment, on peut opter pour un autre choix que ce dispositif et s’adonner à une activité indépendante, si l’on souhaite continuer à travailler.
Le travail à temps partiel en prenant sa retraite via le système de retraite progressive
Le départ à la retraite peut se traduire par un manque à gagner dû à la transition entre les ultimes salaires et les premières pensions.
Afin de combler ce manque tout en réduisant la durée du temps de travail, les employés peuvent faire une demande de retraite progressive, en accord avec leur employeur.
Ce dispositif, accessible à partir de 60 ans, permet de travailler à temps partiel, tout en percevant une partie de sa retraite.
Pour en bénéficier, la fraction de salaire perçue doit être comprise entre 40 et 80 % du revenu antérieur.
La part de la retraite ne peut pas dépasser 60 % de la pension totale, ni être en dessous de 20 % (au risque d’être définitivement supprimée).
La retraite progressive est réservée aux indépendants affiliés à la SSI et aux assurés du régime général de la Sécurité sociale.
En dépit de ses avantages, la retraite progressive reste peu utilisée en France où le taux d’emploi des 60–65 ans est nettement inférieur à la moyenne européenne : moins de 30 %, contre plus de 42 % dans l’Union Européenne.
Comment faire une demande de temps partiel ?
– Cumul emploi retraite : rémunération, temps de travail et cotisations pour les salariés du régime général ou agricole.
Durant la période pendant laquelle on travaille à temps partiel, on touche deux revenus différents :
Son salaire (calculé en fonction de votre temps partiel)
Une fraction de sa retraite (qui équivaut à la différence entre le temps plein et la nouvelle quotité de travail à temps partiel)
Avec la retraite progressive, le montant de la retraite dépend du temps de travail.
La quotité versée est proportionnellement inverse aux heures travaillées.
Moins on travaille, plus on gagne d’argent.
Ce dispositif concerne les régimes de retraite de base mais aussi complémentaires.
Les salariés du secteur privé touchent une part de leur retraite de base versée par la CNAV ainsi que leur part complémentaire, versée par l’Agirc-Arrco.
Les salariés du régime agricole touchent une part de retraite de la MSA, l’autre de l’Agirc-Arrco.
Par exemple, si un employé part en retraite progressive à hauteur de 70 % d’un temps plein, il touche la part de son salaire correspondant à ce temps partiel + 30 % de sa retraite.
S’il réduit sa durée de travail à 40 %, sa part de retraite passe à 60 %.
S’il n’y a pas de plafond d’heures pour le cumul emploi retraite, il existe en revanche un nombre limité d’activités autorisées.
Pour les personnes ne souhaitant pas reprendre d’activité salariée, la pension de retraite de base est intégralement cumulable avec les revenus d’activités telles que mannequin, artiste du spectacle, auteur, activités juridictionnelles, mandat d’élu local ou encore artiste interprète.
Travailleurs non-salariés :
– Les artisans, commerçants, exploitants agricoles et industriels peuvent également bénéficier de la retraite progressive.
Cependant, le calcul est différent du fait de l’absence de salaires.
Pour calculer la fraction de pension à verser, les caisses de retraite (MSA et SSI) se fondent sur la baisse de l’activité reflétée par la diminution des revenus générés par celle-ci.
Pour ce faire, elles comparent les revenus de l’année précédente à la moyenne des revenus des cinq dernières années.
La perte de revenu annuel est compensée par la pension de retraite.
Une baisse de revenus estimée de 40 % ouvre droit à une pension de 40 % de celle que l’on perçoit si on liquidie sa retraite.
Comment calculer le salaire de base ?
Même à la retraite, on peut conserver une activité au sein de sa dernière entreprise, sans aucune limite d’heures de travail.
On peut donc exercer à temps plein ou à temps partiel.
Pour cela, on doit envoyer le formulaire Cerfa 13362*02, complété par notre employeur, à la CNAV.
On doit avoir au moins 60 ans et cumulé au moins 150 trimestres de travail au sein de l’entreprise.
Ainsi, si on souhaite continuer à travailler, par nécessité ou par désir, on peut tout à fait : il ne faut pas hésiter à faire valoir ses droits ‼